Aspect financier de la maison passive

Aspect financier de la maison passive

Acheter une maison passive revient en général plus cher qu’un simple maison traditionnelle, mais loin d’être une dépense c’est un investissement. De nombreuses choses son a savoir sur le prix d’une telle habitation. Voici un topo des considérations financières à prendre en compte avant de construire une maison passive.

Un investissement coûteux au départ

De nos jours, construire une maison passive coûte plus cher que l’achat d’une maison neuveou encore que la construction d’une maison standard où que vous soyez en Europe. Le surcoût provient principalement du supplément d’isolation, de la spécificité de la menuiserie, des exigences en matière d’étanchéité à l’air et de la complexité du système de ventilation. Les méthodes de construction et les matériaux utilisés constituent d’autres facteurs expliquant ces surcoûts. Certains de ces derniers sont difficiles à évaluer. C’est le cas du confort obtenu qui ne peut –être quantifié. Cependant, la majorité des dépenses engagées peuvent être chiffrées objectivement. Tel est le cas du coût du renforcement de l’isolation thermique ou celui de l’installation de capteurs solaires. Le prix d’une maison passive sera 7 à 15 % plus cher que celui d’une maison traditionnelle si le constructeur utilise des matériaux de piètre qualité. La différence sera de 20 % si le constructeur adopte une démarche purement écologique.

Les aides au financement pour l’achat d’une maison passive

Les projets de construction labellisés Habitat Passif se voient souvent décerner des aides locales, nationales et parfois même européennes. Afin de promouvoir les énergies renouvelables et encourager la maîtrise de l’énergie, les collectivités territoriales proposent ainsi des systèmes d’aides auxquels viennent s’ajouter de nombreuses assistances financières. On peut par exemple citer les crédits d’impôt sur les équipements, les avantages fiscaux accordés aux acheteurs de ce type de logement (prêt à taux zéro majoré, crédit d’impôt sur les intérêts d’emprunt, exonération de taxe foncière…), les taux réduits de TVA à 5,5 % appliqués aux frais de rénovation, les éco-prêt à 0 % pour la rénovation thermique des logements anciens, la contribution du locataire aux travaux d’économies d’énergie nécessaires à la rénovation thermique des logements et les aides de l’Agence Nationale de l’Amélioration de l’Habitat ou ANAH.

Le retour sur investissement d’une maison passive

Le coût élevé de construction d’une maison passive fait l’objet d’un amortissement très rapide étant donné les coûts d’exploitations quasi nuls. Plus précisément, le retour sur investissement se fera en moyenne au bout de 10 ans. Ce délai va même diminuer parallèlement à la hausse du prix des carburants. En fait, l’investisseur rentre dans ses frais entre 10 et 20 ans grâce aux économies d’énergie réalisées avec la maison passive. Au-delà, une maison passive n’offre que des bénéfices, car ses frais d’entretien sont extrêmement réduits et sa valeur de revente non négligeables. Mais il faut constamment garder à l’esprit que la maison passive s’inscrit dans une démarche écologique. Par conséquent, sa rentabilité dépasse l’aspect purement financier : une maison passive consomme faiblement de l’énergie et l’émission de gaz à effet de serre est 10 fois moindre que celle d’une maison neuve classique. Elle est de ce fait peu nocive pour l’environnement. Mais une telle construction est également intéressante pour ses occupants. En matière de santé, son système de ventilation filtre l’air empêchant l’entrée de polluants et préservant d’une humidité intérieure excessive généralement à l’origine de moisissures allergisantes.

La construction d’une maison passive a un surcoût au départ, mais avec les années, elle permet de réaliser des économies. Au final, on hérite d’une maison écologique, économique et saine !

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